RUBRIQUE CINEMA.
La Palme n’est pas à Cannes. Je viens de l’attribuer à Monat Convert pour "Un pays en flamme"
Guy CHAPOUILLIE*
Cannes est partout, il n’y a de propos et de lumières que pour le festival. Seul le Président Macron ne le savait pas qui prenait la parole sur TF1 au moment où se déroulait une cérémonie d’ouverture qui lui tournait le dos. Moi, pendant ce temps, j’avais un peu plus de chance car j’étais dans une forêt profonde auprès d’une famille qui pratique et transmet, de génération en génération, les (…)
J'ai alors pensé à MaÏakovski pour qui le cinéma était « presque un moyen de comprendre le monde. Le cinéma pourvoyeur de mouvement. Le cinéma semeur d'idées. Mais le cinéma est malade : le capitalisme a recouvert ses yeux d'or ». Je ne dirais pas que le festival de Cannes perpétue ce détournement, je me contenterais de dire que le cinéma est une globalité qui n'appartient à personne, surtout pas à ceux qui s'en servent abusivement. Ici, c'est une autre histoire, c'est un autre geste artistique où le film se déploie sur le long, le large et la profondeur d'une séquence de vie au croisement de la mort du cochon et des gestes de personnes tout à leur désir d'embraser le paysage de nuit avec de singulières clartés qu'il faudra savoir saisir avant qu'elles ne s'effacent. C'est un enchaînement de jeux de feux qui rend un hommage appuyé aux femmes et aux hommes qui ont su fixer et garder le feu plaisant et nourricier.
A l'écran, sur fond d'une nuit étoilée qui brille de mille et un (…)Lire la suite »